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Pas besoin de vous faire un dessin : la technologie a complètement changé nos vies. C’est vrai pour de nombreux aspects de notre quotidien, mais en particulier pour un enjeu qui nous tient particulièrement à cœur : la sécurité routière.
Au cours des vingt dernières années, des innovations technologiques comme les systèmes de prévention des collisions, les caméras de recul, les moniteurs d’angles morts et les coussins gonflables ont contribué à réduire de plus de 30 % les décès dus aux accidents de la route. Cependant, la technologie n’a pas pour autant fait baisser les primes d’assurance : les pièces automobiles hautement sophistiquées, comme les pare-chocs et les rétroviseurs extérieurs, coûtent plus cher à réparer aujourd’hui que leurs équivalents moins récents.
La sécurité routière à l'ère de l'autonomie
Depuis l'arrivée des fonctions de conduite automatisée comme l'Autopilote de Tesla, nous pouvons voir l'impact sur le bilan routier. Selon les experts, plus de 90 % des accidents de voiture sont causés par une erreur humaine. On peut donc supposer que s’il n’y avait que des véhicules autonomes sur les routes, les collisions et accidents seraient beaucoup plus rares. De plus, puisque les programmes de conduite de ces véhicules génèrent beaucoup de données, les contrats et primes d’assurance pourraient être personnalisés en fonction des besoins et du style de conduite de l’assuré. Super, non?
La technologie pose aussi certains défis. Jusqu’à ce que les voitures sans conducteur deviennent monnaie courante, elles partageront la route avec des voitures ordinaires et « une variété de véhicules – personnels et partagés –, incluant ceux dotés de fonctions autonomes, ce qui entraînera une plus grande complexité dans le marché », explique Louis Gagnon, président des opérations canadiennes d’Intact Assurance. L’avènement des véhicules autonomes incitera-t-il plus de non-conducteurs à acheter une voiture, augmentant l’achalandage sur le réseau routier et par le fait même les risques d’accidents? Ou choisirons-nous la voie de l’autopartage pour remplacer la voiture individuelle, ce qui entraînera une importante diminution de la circulation urbaine? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : les systèmes d’exploitation complexes des voitures autonomes seront coûteux à réparer en cas de dommages, ce qui aura assurément un effet sur les primes d’assurance.
