Quand l’immobilier au Canada débutera sa stagnation ou légère baisse ?

Manchettes financières

La Grèce fait encore parler d’elle cette semaine. Elle n’arrive pas à s’entendre avec ses prêteurs. Ces derniers demandent trop de coupures qui ne se matérialiseront pas. Les Grecs ont raison, ils ont besoin de plus de temps pour faire du ménage. Des coupures massives dans tous les secteurs ne fait qu’empirer la situation. Bref, d’ici le 20 mars 2012 la Grèce aura fait faillite…à moins d’un miracle.

De leur côté, les compagnies continuent de bien aller. Les résultats du quatrième trimestre 2011 se sont avérés satisfaisants. Cette situation en Europe qui fait baisser les marchés boursiers ne peut qu’amener de belles opportunités d’achat.

Quand l’immobilier au Canada débutera sa stagnation ou légère baisse ?

La question que je me fais souvent poser est celle ci-dessus. Première affirmation; le prix actuel est causé par la demande. Cette demande provient de gens qui peuvent acheter une maison au prix qu’elles sont actuellement. Cette demande a tendance à augmenter dans le temps car la population du Canada augmente.

Deuxième affirmation; l’immobilier devrait en principe suivre l’inflation et l’augmentation de productivité. Bref, augmenter de 3 % à 5 % par année. Récemment, depuis 10 à 12 ans, on vit des augmentations de 8 % à 10 % par année ! Comment est-ce possible ? Premièrement, il y a eu un rattrapage. Deuxièmement, et le plus important, les taux hypothécaires ne cessent de diminuer ! Pour répondre à la question en titre; ce sera lorsque les taux hypothécaires vont commencer à augmenter.

Voici un calcul simple qui démontre ce qui va se passer. Une hypothèque de 300 000 $ amortie sur 25 ans coûte aujourd’hui 1 498 $ par mois à 3,5 %. La même hypothèque de 300 000 $ coûte 1 745 $ à 5,0 %. Ceux qui sont en moyen de payer 1 500 $ maximum par mois sur une maison peuvent se procurer une maison de 300 000 $ aujourd’hui. À 5,0 %, ce sera une maison de 258 000 $ qu’ils pourront se procurer. Vous me suivez. On parle donc d’une réduction de 14 % du pouvoir d’achat. Si les taux augmentent de 3,5 % à 5,0 % sur 2 ans, on parle de 7 % par année. Si l’inflation (et les salaires) et la productivité augmentent de 4 % par année, on peut assumer que l’immobilier pourrait diminuer d’un 3 % par année. Toute chose étant égale par ailleurs, cela n’a rien d’un scénario dramatique.

Bref, on en a encore pour 2 à 3 années de hausse ou de stagnation avant une légère baisse ou une continuité de cette stagnation.

Marché boursier canadien

L’indice est en baisse cette semaine aux alentours de 12 400 points. Le dollar canadien diminue aujourd’hui suite aux négociations chaotiques en Europe. Lorsqu’il y a turbulence, les marchés boursiers, les commodités et le dollar canadien tombent. Les investisseurs se réfugient dans le dollar américain.

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!