D’où provient l’inflation dans les marchés développés

Manchettes financières

Trois compagnies sur quatre battent les attentes de profit jusqu’à maintenant aux États-Unis au premier trimestre. Par contre, seulement 45 % battent les attentes pour ce qui est du chiffre d’affaires. Cela indique clairement que nous sommes en croissance lente et que nous allons y demeurer.

L’économie américaine affiche un taux de croissance de 2,5 % au premier trimestre. L’économie mondiale devrait croitre entre 3 % et 4 % en 2013. Cette statistique est suffisante pour maintenir les marchés boursiers. D’ailleurs, les investisseurs réintègrent tranquillement les marchés boursiers. Ce sera la première année en 2013 depuis 2007, si la tendance se maintient, qu’il y aura plus d’achat que de vente de titres d’actions par les investisseurs aux détails. 

D’où provient l’inflation dans les marchés développés

Lorsque les prix de ce que l’on achète augmentent, on parle qu’il y a de l’inflation. La loi de l’offre et de la demande nous dit que si la demande augmente pour un produit, le prix devrait augmenter aussi. Pour que la demande globale d’un pays augmente, les salaires doivent augmenter. La théorie nous enseigne donc que, dans les pays développés, il ne peut y avoir vraiment d’inflation sans hausse des salaires.

Voilà soudainement qu’en février 2013, les salaires au Canada ont augmenté en moyenne de 3,1 % versus 2012. Si cette tendance se maintient, cela pourrait amener de l’inflation au Canada. C’est ce que la théorie dit.

Le vent contraire à cette théorie est la Banque Centrale du Canada qui joue aussi un rôle clé. Cette dernière gère les anticipations des citoyens par rapport à cette même inflation. La Banque nous dit qu’elle souhaite une inflation aux alentours de 2 % et qu’elle va s’assurer que cela se passe comme prévu. L’inflation est d’ailleurs aux alentours de 2 % depuis plus de 15 ans. Bref, en gérant les anticipations et en s’assurant que cela se produit, elle renforce les chances que cela continue dans le futur !

Même histoire aux États-Unis. L’inflation n’a pratiquement pas varié depuis 2007 alors que ces derniers ont passé au travers d’une sévère récession. Les Américains auraient dû vivre de la déflation. Mais comme la FED est intervenue agressivement, cela ne s’est pas produit. Tout cela a renforcé les attentes d’inflation de la population aux alentours de 2 %.

Une inflation stable, une croissance économique mondiale lente et des taux d’intérêt très bas sur les obligations représentent une très belle recette pour faire lever les marchés boursiers pendant encore quelques années.

 

Marché boursier américain

L’indice S&P 500 américain est en forte hausse cette semaine aux alentours de 1 585 points. On a récupéré la baisse de la semaine passée. Cela prouve à quel point le marché américain est soutenu.

Veuillez noter que ces propos reflètent mon opinion et ne constituent en rien des recommandations d’investissement. La situation financière unique de chacun peut faire varier les choix appropriés.

 

Je vous invite d’ailleurs à me transmettre vos questions auxquelles  je pourrai répondre à la prochaine revue des marchés pour le bénéfice de tous. Bonne fin de semaine!